La fécondation in vitro, dite FIV, est une technique d’aide médicale à la procréation. En effet, en France, 1 couple sur 6 souffre d’infertilité. Plusieurs techniques sont proposées pour pallier à la fécondation naturelle. La plus simple est l’insémination artificielle avec le sperme du conjoint ou d’un donneur. Mais en cas d’échec de cette méthode ou de contre-indication, la fécondation in vitro est alors proposée. Il s’agit de reproduire dans une éprouvette, le mécanisme naturel de la fécondation.

Fécondation In Vitro ou l'implantation d'embryon

Plusieurs étapes sont nécessaires pour procéder à une FIV. Tout d’abord, un traitement hormonal est injecté chez la femme, pour stimuler l’ovulation. Plusieurs injections seront d’ailleurs réalisées avant la ponction des ovocytes. Celles-ci sont prélevées par voie vaginale et sous anesthésie locale. Quant au sperme du conjoint, il est recueilli ce jour-là aussi. À moins que ce ne soit le sperme d’un donneur, qui sera alors décongelé. Ensuite, les spermatozoïdes et les ovocytes sont placés dans une éprouvette, contenant un liquide nutritif. Les gamètes vont donc spontanément entrer en contact dans ce tube à 37°C. Dans certains cas, une micromanipulation sera indispensable. On l’appelle la FIV avec ISCI (Intra cytoplasmic sperm injection), qui consiste à injecter directement le spermatozoïde dans l’ovocyte. Dans tous les cas, la fusion aura donc lieu et l’œuf commencera à se multiplier. Le transfert dans l’utérus aura lieu au moins 48h après et jusqu’à 6 ou 7 jours dans certains cas. Le couple peut choisir de faire congeler les autres embryons viables, pour une prochaine grossesse. Le transfert embryonnaire est indolore. Le médecin utilise un simple cathéter fin, pour introduire l’embryon dans l’utérus. La grossesse se déroulera ensuite sans surveillance particulière.

Quel est le taux de succès d’une FIV

La FIV dite classique, où les gamètes se fécondent seules, a un taux de succès d’environ 22%. Quant à la FIV avec ISCI, le taux monte à 24%. Le succès dépend aussi de l’âge de la mère. En effet, au-delà de 40 ans, le taux de réussite chute à 5%. Le nombre d’embryons implantés est donc plus élevé chez les femmes plus âgées. Bien que la tendance actuelle soit d’implanter un seul embryon, pour éviter les naissances multiples et prématurées. La fécondation in vitro se pratique dans des centres agréés, qui sont plus ou moins grands. Le taux de succès d’une FIV peut donc dépendre aussi du choix du centre (10 à 30% selon l’endroit). D’ailleurs il existe aujourd’hui un palmarès de ces centres. Il faut savoir que 4 tentatives de fécondation in vitro sont remboursées par la sécurité sociale, si la femme a moins de 43 ans. Il faut attendre entre 3 et 6 mois pour retenter un nouvel essai de FIV, si la première a échouée. Pour accroître le taux de réussite, le couple doit mener une bonne hygiène de vie, en supprimant le tabac par exemple. La bonne qualité des spermatozoïdes et des ovocytes joue aussi un rôle important. L’aspect psychologique, comme le stress, est à prendre en compte également. Des séances d’acupuncture ou de sophrologie peuvent aider la femme à se libérer de ses angoisses. Malgré ces difficultés, il faut savoir qu’en 30 ans, 200 000 enfants ont été conçus par FIV. Que de progrès donc, depuis la naissance de Louise Brown, le premier bébé éprouvette, née en 1978. Si la nidation réussit, une naissance aboutit dans trois quarts des grossesses. Dans 22% des cas, il s’agira d’ailleurs d’une naissance gémellaire car plusieurs embryons sont implantés dans l’utérus. Mais tous ne deviennent pas des fœtus. De nos jours, environ 7 000 naissances par an résultent de la fécondation in vitro.

deus jumeaux nés sous FIV dans le lit

Article posté le 13/06/2017 à 00:00:00